« Je ne pense pas que les gens comprennent que, lorsqu’ils vont sur Internet pour obtenir une ‘solution rapide’, ils ne comprennent pas qu’ils pourraient participer à la traite des êtres humains. »
Jane Doe est une survivante du trafic sexuel. Dans le podcast « Consider Before Consuming » de Fight the New Drug, repris par Faithwire, elle revient sur la décennie passée dans le monde de la pornographie.
Jane pensait voyager en direction de San Diego pour embrasser sa carrière de mannequin. Mais dès sa prise en charge à l’aéroport, elle a été isolée, a subi des pressions, a été contrainte de prendre de l’alcool et de poser pour des photos compromettantes.
Au cours de la première nuit dans sa chambre d’hôtel, Jane a été violée à plusieurs reprises, par celui qu’elle présente comme un artiste pronographique de la chaîne Pornhub. Des vidéos de ces abus ont circulé sur la plateforme et ont été téléchargées des millions de fois.
Pendant des années, Jane a fait le choix de cacher son statut de victime. Elle pensait protéger ses amis et sa famille en affirmant être une artiste du monde de la pornographie.
Son violeur, Ruben Andre Garcia, a depuis été condamné à 20 ans de prison. A l’occasion du procès, Jane avait témoigné de ses tentatives de suicide. « Je suis simplement ici pour raconter mon histoire dans l’espoir que, espérons-le, nous pourrons arrêter cela », avait-elle alors affirmé.
Elle souhaite que son témoignage montre qu’il y a « de l’espoir dans la guérison ».
« Je sais que ça va toujours être là. Mais nous pouvons apporter l’éducation aux gens ; nous pouvons l’amener à la lumière du jour et, espérons-le, aider les personnes qui ont subi n’importe quel type de traumatisme sexuel, car il y a de l’espoir dans la guérison. Ce n’est certainement pas facile — c’est très dur et c’est un long chemin — mais j’en suis la preuve vivante : je suis toujours là, parfois à contrecœur. Mais je vais mieux et je suis ravie d’éduquer et de mettre cela en lumière. »
Aujourd’hui, Jane veut exposer les dessous de la pornographie.
« Je ne pense pas que les gens comprennent que, lorsqu’ils vont sur Internet pour obtenir une ‘solution rapide’, ils ne comprennent pas qu’ils pourraient participer à la traite des êtres humains. »
M.C.